La faible capacité des premiers capteurs numériques ne produit pas des images d’aussi bonne qualité que le film argentique. Par contre, si l’on place une ligne de photorécepteurs sur une barrette balayant le champ de l’image d’un côté à l’autre, cela multiplie considérablement le nombre de points enregistrés et la définition de l’image devient tout à fait satisfaisante.
C’est le principe du scanner imaginé par Russel A. Kirsch en 1957 qui fonctionnait avec des cellules photo-électriques. Les premiers scanners ont été utilisés dans l’imprimerie, pour le tramage et la sélection des couleurs des photographies. En 1987, Barney Scan sort un scanner pour diapositives 35 mm compatible avec Macintosh.
Les premiers appareils de prise de vue numériques en usage pour la photographie professionnelle sont en fait de classiques chambres de grand format telle la Sinar où l’on insère, avant la prise de vue, un dos scanner relié à l’ordinateur. D’autres fabricants proposent des appareils à scanner intégré qui ne rencontreront que peu de succès.
Cependant, le balayage de la barre du scanner prend un temps considérable, interdisant l’instantané. De plus les équipements sont encombrants et ne peuvent quitter le studio. Pour répondre aux attentes de leurs clients qui demandent de plus en plus de photographies sous forme numérique, les photographes utilisent une méthode hybride en photographiant sur film pour ensuite scanner leurs images et les traiter numériquement.